Les routiers restent un fantasme collectif. Derrière leur volant, ces mecs rodés à la solitude ne rechignent pas à un peu de compagnie lorsqu'une aire de repos se présente. Récit en roues libres…
Je dois vous faire une confidence, je suis accro aux routiers. En fait tout a débuté lors d'un départ en vacances. Le besoin irrépressible de faire une pause sur une aire de repos d'autoroute pour remplir de carburant ma caisse et en profiter pour m'alléger la vessie se sont fait sentir. Je gare ma bagnole et file fissa aux toilettes. Vous savez ces toilettes d'enseignes marchandes qui jalonnent les autoroutes françaises devant lesquelles des centaines de personnes s'agglutinent aux heures de pointes. Me voilà donc coté urinoir avec cette satisfaction presque jouissive de me faire du bien juste en urinant. Un mec un peu bourru, hirsute, à la gueule massive s'installe à côté de moi. Il est sacrément charpenté, tout en muscles. Il sort son engin de son calbute, un joli machin bien épais, et commence à pisser. Ni une, ni deux, il me mate la queue pendant que je finis mes affaires. Il a vu que je l'ai remarqué. Mais ne s'arrête pas pour autant. Ses yeux puent le cul. Au lieu de tout remballer, je le laisse reluquer sans broncher. J'ai la teub au garde à vous. Il a compris. Il sort des chiottes sans passer par la case lavabo, ça m'excite encore plus, il doit avoir les mains sales. Il me lance un regard plein de sous-entendus. Ni une ni deux, je le suis à distance pour ne rien laisser paraître. Rester discret est gage de succès assuré.
GÂTERIES DIURNES Sur le parking, il se dirige vers la partie réservée aux poids lourds. Il grimpe dans l'un d'entre eux par la porte côté passager de la cabine qu'il laisse volontairement ouverte. Une invitation à découvrir son intérieur ? Je jette un coup d'œil aux alentours, escalade les marches et me faufile dans l'habitable. Il est là, le falzard sur les chevilles, le chibre gonflé en train de se palucher. Je lui gobe en fond de gorge, je m'en étouffe presque. Curieux, mes yeux passent en revue à chaque va et vient sur sa tige raide qui dégouline d'un mélange de pré-cum et de salive, l'espace qui constitue son quotidien de routier. Le gaillard est hétéro 1000%, pas de doute possible. Des photos de nanas dans des postures explicites recouvrent l'arrière du poste de pilotage. Le mec est bien dans sa masculinité débordante, il est le maitre en son royaume. La porte du camion n'est pas fermée, il semble s'en battre les couilles qu'on puisse le voir, il a faim. Me voilà à poil à travailler sa queue goulument. Il me doigte allégrement sur le siège. Tout le monde peut nous voir de l'extérieur, ça me rend plus bâtard que jamais. Il ne dit aucun mot, ses gestes parlent pour lui. Il me retourne sans ménagement dans l'étroitesse de son camion et m'encule. Ce n'est pas la première fois apparemment qu'il s'amuse ainsi. Il joue avec moi. J'en prends pour mon grade. Ça ne dure pas très longtemps, mais j'ai l'impression qu'un régiment m'est passé dessus tellement il y est allé.
ACTION EN STATIONS Cette aventure aurait pu être anodine, mais étrangement elle a déclenché en moi l'envie de réitérer l'expérience encore et encore. Depuis, lorsque je fais un arrêt sur un de ces refuges pour camionneurs, je ne peux m'empêcher de me mettre en mode chasseur. Voir ces rangées de camions énormes, alignés les uns à côté des autres en épis, les moteurs encore chauds pour certains me titillent l'entre-jambes instinctivement. Ce qui est un fantasme pour beaucoup est littéralement devenu un passetemps, voire une addiction pour moi. Ce sont en général des mecs loin de leur famille, peu regardants, près à bafouer leurs convictions pour cracher leur purée après des jours d'abstinence dans des bouches gourmandes et des cul serrés. Dans ces machines qui engloutissent des milliers de kilomètres par an, j'ai pris l'habitude de satisfaire les besoins naturels de leurs conducteurs. J'aime l'odeur qui se dégage de ces antres blindés d'hormones masculines. Je me donne corps et âme à la tâche, je ne rechigne pas, ils ne sont pas là pour ça et le font bien comprendre. Les draps un peu crades de leur lit, les effluves de chaussettes fumantes après une journée de conduite et les relents de transpirations qui charpentent ce lieu contraint est ultra attrayant. De véritables backroom mobiles qui cachent des mystères, du foutre et de la testostérone. Je ne sais jamais à qui j'aurai affaire lorsque je pénètre dans leur réduit, mais je ne suis jamais ressorti déçu, et eux toujours vidés jusqu'à la dernière goutte.
RÉCRÉATION LUDIQUE Le charme de l'inconnu guide mes pulsions. Je suis très souvent sur la route pour des missions professionnelles et maintenant, ces plans anonymes font partie de mes déplacements. Quelle que soit l'heure de mes escapades, je déniche toujours une ou plusieurs bites au moins à sucer, un cul à bouffer, un barreau pour me bourriner bien profond. Jamais rassasié, je connais leurs habitudes, je les observe et provoque les rencontres. J'aime tout particulièrement les zones peu fréquentées qui ne sont dotées que de toilettes publiques rudimentaires un peu hors d'âge ou de quelques tables de piquenique. L'ambiance se prête à des enfilades sauvages. Tout comme ces espaces boisés qui bordent les places de stationnement réservées aux poids lourds. Et oui, ils ne font pas que se taper des kilomètres les conducteurs de transports routiers, je vous rassure. La solitude du job est l'opportunité de quelques sorties de routes bien agréables. Après des heures passées à piloter leurs gros engins vient le temps de la pause. Celle-ci d'un total de 45 minutes par tranche de 4h30 de conduite consécutive, oblige chaque mec à un temps d'arrêt afin de se relaxer avant de reprendre leur chemin. C'est aussi le moment parfait pour des plaisirs fugaces.
FÉROCE APPÉTIT D'autant que je pensais être le seul accro à ces histoires sans lendemain jusqu'au jour où j'ai découvert en ligne, une communauté d'afficionados du genre, mélangeant commerciaux, étudiants et voyageurs. Les routiers nous utilisent, savent nous trouver eux aussi. C'est entendu dans le milieu. Ils se passent les infos des recoins qui fourmillent de bons petits mecs à dispo. Il existe même sur Twitter un compte RoutiersGay qui référencent les différents points les plus actifs, avec la population que l'on y croise, où ça fornique et les précautions de sécurité pour ne pas se faire repérer. Mis en permanence à jour avec une carte très précise, je m'en sers pour définir mes parcours et mes balades sexuelles. Je me délecte de passer de camion en camion, tel un glouton qui va bouffer à tous les râteliers. Je dois avouer que la simple idée que ce soit un routier plutôt qu'un mec lambda me met en transe. J'aime ce genre de gonze. Les chauffeurs me connaissent avec le temps et m'utilisent sans concession, se refilant le tuyau du bon passif que je suis. Désormais, ils s'appliquent à me turbiner entre deux remorques à plusieurs. Je ne dis jamais non, à quoi bon ! L'appréhension d'être surpris en plein ébat, le côté volé de ces instants de stupre et de luxure renforce chaque cabriole. Puis une fois avoir joui, les pantalons se remontent, on reprend sa place, les clefs de contact font démarrer les moteurs, repus et satisfaits… jusqu'à la prochaine halte. Abdel