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Le terme de momification apparaît pour la première fois durant l’Antiquité. En écho au culte voué au dieu de la mort, Anubis, les pharaons étaient recouverts de bandages sur tout le corps au moment de leur décès et placés dans des sarcophages. Aujourd’hui, cette pratique historique s’est popularisée au sein des usages fétichistes et BDSM. Mais, qu’est-ce que la momification, véritablement ? Fetish, vous explique point par point, tout ce qu’il y a à savoir sur cette pratique pleine de mystère. Technique initialement pratiquée dans le BDSM, la momification consiste à immobiliser le partenaire sexuel dans une sorte de cocon. Rouleaux de film étirable, de cellophane, de latex, de tissus, mais aussi bandes en caoutchouc et pansements en plâtre. Différents moyens sont utilisés par un master afin de placer le dominé dans un état de complète privation sensorielle et de servitude pendant un temps court, jusqu’à ce qu’il ressemble à une momie égyptienne. « Certaines personnes qui sont engagées dans la servitude pour la momification rapportent aussi un lien avec le sentiment d’être immortel qui était associé à la momification dans l’Égypte ancienne, préservant la jeunesse du corps à des temps immémoriaux. », précise le docteur Agrawal dans son livre Pratiques sexuelles inhabituelles, publié en 2019. Des pratiques alternatives sont également effectuées pour simuler le soumis, comme la pratique japonaise dite « Shibari ». Le processus de momification est entrepris selon une logique particulière et précise, le dominé se trouvant dans une position allongée. Le master commence, en effet, à emballer individuellement les jambes, les épaules, les bras et même l’organe génital de son soumis au moyen de différentes matières (mentionnées plus haut). de telle sorte à ce qu’un emballage en forme de V soit réalisé. Ensuite, le ventre est recouvert, puis le dessus de la tête et le torse et le sternum, sous forme de X. En dernier lieu, le master s’attaque à la dernière partie du corps du soumis, la tête. Le tout est fixé au moyen de ruban adhésif, ne laissant libre que les parties respiratoires. « Les personnes engagées dans la ser- vitude de momification ressentent une excitation sexuelle intense et un plaisir en étant enveloppées dans des bandages, et même être enchaînées et encapsulées dans un cercueil après cela … », peut-on lire dans un article paru en 2009, dans Secret Magazine. Quels sont les risques ? La momification comporte des dangers extrêmement importants : l’hyperthermie, la strangulation, l’embolie, l’asphyxie, l’étouffement ou encore la déshydratation. « La servitude de momification exige également des précautions et une formation pour ne pas étouffer la personne qui joue la partie soumise. », peut-on lire dans un article du magazine (cité ci-haut), en 2004. Pour ces raisons, le master sur- veille constamment la personne qu’il domine et possède une paire de ciseaux « de panique » (ou « de traumatologie ») en cas de problème. « Il doit y avoir un lien de confiance entre la partie dominante et la personne qui va être momifiée. C’est aussi une pratique qui doit être 100% consensuelle. », également inscrit dans le même numéro de Secret Magazine. Y a-t-il un manuel type pour la momification ? Comme toute pratique BDSM, la momification a des règles et éléments de base, mais nous pouvons l’adapter selon l’expérience de la personne ou le cadre dans lequel la pratique se tient. Nous pouvons soit couvrir le corps intégralement le corps, soit laisser les pieds et la tête libres de ses sens et ses mouvements. Enrouler au moins la totalité du corps et allonger la personne est le plus adéquat. Elle peut rouler, respirer facilement, se débattre. L’usage d’un poteau est possible mais il faut être précautionneux et toujours le faire avec des personnes expérimentées, car la fatigue et l’étouffement arrivent très vite. Quel sentiment la momification procure-t-elle ? En tant que soumis, être privé de ses sens et de ses mouvements me procure une certaine excitation car je deviens alors un objet de désir qui capture de l’attention du master. Ca permet de repousser un peu plus ses limites, selon le serrage de la matière. Un peu comme un exercice physique intense. Quand je passe de l’autre côté, c’est la volonté de prendre possession de quelqu’un, de lui donner du plaisir, d’être là pour elle, de l’emmener quelque part, dans un espace respectueux et safe, de lui faire découvrir de nouvelles sensations. Vous parlez justement de repousser les limites. De quelle manière ? A partir du moment où on impose une contrainte inhabituelle au corps, ça demande de la concentration pour s’habituer à la situation et à la position. Les premières fois ne peuvent donc excéder plus d’une heure de pratique. Quand on a de l’expérience, on peut étaler la séance de momification sur plusieurs heures. Elle demande alors un effort et une concentration de chaque instant, puisque le soumis doit maintenir son excitation suffisamment longtemps pour ne pas penser à la douleur, aux fourmillements. Qu’est ce qui fait une bonne séance de momification ? La confiance et la sécurité, qui sont la base de toute pratique fétichiste et BDSM. Nous ne faisons pas ça avec le premier venu, évidemment. Une momification se prépare tout le temps. C’est important de définir un cadre approprié et des limites, d’être présent tout le temps en cas de problème. En amont de une parfaite maîtrise de soi et de la montée de l’adrénaline, tant pour le soumis que pour le master. Au cours de mes pratiques de la momification, j’ai eu la chance de l’expérimenter dans un sens comme dans l’autre. Le bondage et le port d’un masque à gaz constituent également des usages complémentaires dans une session de momification. En fait, tous les trips sont ouverts selon l’imagination de la personne, dans la mesure où ça n’entraîne pas de danger quelconque. Avez-vous des conseils à donner aux personnes qui débutent ? Prendre le temps d’en discuter, Faire ça avec des personnes expérimentées, recommandées et de confiance, Avoir une connexion, une entente, une complicité (si on fait ça avec la mauvaise personne, ça ne va pas bien se passer), avoir le bon matériel, au calme pour ne pas être dérangé. Il ne faut pas mettre la barre aussi haute dès le début, mais savoir mettre de l’eau dans son vin, se laisser guider dans une forme d’harmonie, de respect et de confiance entre les deux personnes. Témoignage avisé de Hervé, organisateur de la soirée Alpha Expérience : « Beaucoup de débutants ne sont pas jeunes et abordent le BDSM comme un grand huit. Il est important d’être en bonne condition physique et mentale avant d’espérer s’engager dans une momification… comme pour un sport extrême. De même, définir un safe-word ou un safe-geste fait qu’une séance de domination comme celle-ci va bien se passer » PLUS D’INFOS : Le collectif fétichiste, Alpha Exp, organise régulièrement un workshop BDSM dans les Caves de Saint-Sabin préparez-vous pour la Paris Fetish
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